Choix variétal en colza Viser la productivité mais penser aux composantes du rendement
Productivité, sensibilité à l’élongation automnale, à la verse et tolérance au phoma restent les quatre critères prioritaires s’agissant de variétés de colza. Le Cetiom ajoute qu’un choix variétal adapté, associé à une conduite de culture optimale, améliore le comportement de la plante face aux aléas climatiques et aux bioagresseurs.
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L’élongation automnale sensibilise la plante au gel hivernal, la rendant plus fragile vis-à-vis du phoma et de la verse au printemps. (© Terre-net Média) |
Le Cetiom préconise de choisir des variétés de colza à faible risque d’élongation et de verse. Ainsi, au sud, pour un semis avant le 1er septembre, dans les sols profonds avec des reliquats d’azote élevés ou en cas de fertilisation organique, privilégiez les variétés faiblement sensibles à l’élongation. Cependant, ailleurs, à l’ouest, entre le 25 août et le 5 septembre, au nord, entre le 20 août et le 5 septembre, jusqu’au 10 septembre dans les secteurs les plus chauds (Eure, Ile-de-France) et dans le centre, entre le 20 août et le 10 septembre, semer en visant une densité de levée autour de 30 plantes/m², sans excès de reliquat d’azote si possible, constitue un bon point de départ. « Cela limite généralement les risques d’élongation à l’automne. » Dans la même logique, les variétés sensibles à la verse nécessitant l’emploi d’un régulateur au printemps sont à écarter.
Phoma : privilégiez les variétés très peu sensibles du groupe I
Les conditions climatiques de ces dernières années, plutôt défavorables au phoma, ont permis de réduire la pression de la maladie. Dans le même temps, les variétés de colza sensibles au phoma ont quasiment disparu. L’institut conseille les variétés du groupe I qui présentent une résistance quantitative. Dans ce groupe, il existe des colzas très peu sensibles (Tps) et d’autres peu sensibles (PS). Les variétés du groupe II possèdent, quant à elles, une résistance spécifique. Elles sont à l’heure actuelle toutes classées Tps. « Mais ce classement risque d’évoluer car la résistance est fragile et contournable. Pour prévenir le contournement, il est fortement conseillé d’alterner entre les groupes I et II. »
Le potentiel ne doit pas être le seul critère de choix
Choisir les variétés les plus productives reste une évidence, « mais évitez de ne retenir que la meilleure ou les trois meilleures de l’année passée ». Le Cetiom rappelle d’ailleurs que « les différences entre les meilleures variétés sont souvent faibles : 1 % d’écart entre deux variétés représente à peine un demi-quintal, ce qui est largement inférieur au gain potentiel réalisé avec une moissonneuse équipée d’une coupe avancée et bien réglée ».
La précocité importante à plusieurs niveaux
Dans les sols à faible portance, par exemple, il est préférable de choisir une variété plutôt tardive afin de faciliter les interventions si nécessaire à la reprise de végétation. Le choix d’une variété précoce à floraison peut limiter la période de risque notamment vis-à-vis des méligèthes. Enfin, les variétés précoces à mi-précoces sont à privilégier dans les zones à maturation habituellement tardives afin de ne pas perturber les travaux de fin d’été sur l’exploitation. Dans certains secteurs, ces mêmes variétés précoces permettront de s’affranchir d’un éventuel stress hydrique de juin.
Pour aller plus loin : Performance des variétés testées par le Cetiom en 2011 et 2012 Performance des variétés inscrites en novembre 2012 et pouvant être commercialisées Les critères à privilégier dans votre région pour bien choisir vos variétés
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